
H/F Thèse en écologie historique
- Amiens, Somme
- 2 200 €/mois
- CDD
- Temps-plein
Dans ce contexte a été mis en place le programme de recherches FORESTT (PEPR 2024-2030), qui porte sur la résilience des forêts et la transition socio-écologique des systèmes forestiers (https://www.pepr-forestt.org/), financé par le plan de relance France 2030. Le premier projet ciblé (PC1) de ce PEPR, intitulé Régé-Adapt, vise à améliorer la compréhension des phases de régénération forestière, et notamment les effets des régénérations artificielles sur la résistance, la résilience et la transformation des forêts. Le PEPR FORESTT assure dans ce cadre le financement de la moitié de cette thèse (financement dès à présent acquis), ainsi que le financement intégral des missions et des frais d'analyse. Il vient en parallèle d'une autre thèse proposée sur l'impact des plantations récentes.
Le sujet de cette recherche porte sur l'impact des plantations anciennes sur la biodiversité forestière actuelle. Les terrains d'étude pressentis sont situés dans des hêtraies ou des chênaies-hêtraies des Hauts de France (notamment en forêt de Compiègne, de Villers-Cotterêts et Chantilly), la chênaie atlantique (notamment en forêt d'Orléans), ainsi que dans des forêts de montagne (Isère). Par plantations anciennes, il faut comprendre les plantations effectuées il y a environ 200 ans, voire davantage, c'est-à-dire celles réalisées entre le milieu du XVIIIe siècle et le milieu du siècle suivant.
Il s'agira dans un premier temps d'utiliser une approche géo-historique pour documenter le plus finement possible, à l'échelle de la parcelle, les phases de plantation, les types de travail du sol (labour, crochetage par exemple), les essences et leurs provenances, et les itinéraires sylvicoles ultérieurs. Ces informations seront obtenues par le traitement et l'analyse des anciens documents de gestion (documents d'aménagement, procès-verbaux et calepins de martelage, etc.), la planimétrie ancienne, et confrontés à des images Lidar. Il s'agira dans un second temps de sélectionner des placettes associant sur un même type de station forestière, et à distance proche, des peuplements feuillus issus de régénération naturelle et des peuplements feuillus ou résineux issus d'une plantation ancienne, parfois renouvelée au XXe siècle. Le financement acquis permet de réaliser l'étude d'une soixantaine de placettes. Il s'agira donc, dans un troisième temps, de réaliser des relevés de terrains et des analyses de laboratoire permettant d'évaluer la biodiversité actuelle dans une approche multi-taxonomique : biodiversité floristique et fongique épigée, macrofaune et microfaune du sol, communautés microbiennes du sol, ADN environnemental.